Qu’est-ce qu’une chambre d’hote : Part 1

Depuis des années que je maintiens cet annuaire sur les chambres d’hôtes, je me suis dis que je pouvais à présent écrire avec mon humble plume sur ce sujet.

Voici donc une suite de descriptions et réflexions, sur ce cas particulier d’hébergement : les chambres d’hôtes.

La Définition brute d’une chambre d’hôte.

A la manière des dissertations telles qu’elles nous ont été enseignées à l’école, rien ne vaut une tentative de définition pour commencer. Nous avons donc le mot « chambre » et le mot « hôte».

La chambre est une pièce d’habitation où l’on dort. Il est amusant d’ailleurs d’appliquer les règles de la dissertation à des concepts aussi évidents.

L’hôte, lui, à deux sens opposés, ce qui génère une possible confusion de sens sur le terme de « chambre d’hôte ».
L’origine du mot « hôte » vient du latin hospitem, dont on conjecture deux étymologies : du sanscrit « gosha », qui signifie « station des vaches »,  et « pati »,  qui signifie « maître » : le maître de la station des vaches où s’arrête le voyageur ; ou bien « ghaspati », le maître qui donne à manger.
Ainsi, le sens premier serait celui du maître de la demeure, celui qui accueille.
Mais l’hôte est aussi le convive, l’invité, celui qui est reçu et que l’on traite bien. Ne dit-on pas « régaler ses hôtes » ?

Ainsi nous pouvons dégager deux sens à l’expression « chambre d’hôte » :
La première désigne une chambre de quelqu’un qui accueille les voyageurs dans son logis. Par extension, cela pourrait désigner la chambre d’amis, celle qui est toujours libre, inutilisée, vacante tout au long de l’année.
La deuxième conduit à la même extension, mais opère un glissement de sens : ce n’est plus la pièce à coucher du propriétaire, mais la pièce pour les invités. Autrement dit, le lien avec la nature accueillante du maître des lieux est rompu. En d’autres termes encore, dans un premier cas l’expression désigne une qualité en cause d’un contexte (c’est à dire que l’espace en question hérite de sa nature du fait que le propriétaire est hospitalié) et dans le deuxième cas, la qualité est directement liée à la pièce, au même titre que « chambre d’ami », que le maître de l’habitation ait une volonté d’accueillir ou non.

Je consens que la distinction soit subtile, mais, je me dis que si les premières fois que j’ai entendu cette expression cela m’a fait douter de la définition du mot hôte, étant donné que je ne suis , a priori, ni plus intelligent ni plus idiot qu’un autre, il est probable que ce doute ait touché, et touche encore, un grand nombre de personnes et plus exactement de voyageurs.

Par conséquent, les deux expressions sont acceptables, c’est-à-dire : chambre d’hôte et chambres d’hôtes.